Recommandations
L’allergie aux protéines du lait de vache (APLV) est définie par la survenue de manifestations cliniques dues à une réponse immunologique anormale après ingestion de ces protéines. La prévalence de l’APLV varie entre 2 et 7 % selon les modes de recrutement, l’âge des populations et les critères diagnostiques. Celle perçue par les parents est supérieure à la réalité.
L’athérosclérose débute dès l’enfance et se développe silencieusement à l’âge adulte. Sa prévalence et sa sévérité sont favorisées dès l’enfance par différents facteurs de risque, tels que la corpulence, la tension artérielle (TA) et la concentration de lipides plasmatiques. Ces facteurs dépendent de la prédisposition génétique des individus mais aussi de leur environnement et notamment, de l’activité physique et de l’alimentation.
Dès le plus jeune âge la consommation de sodium peut être reliée au niveau de la pression artérielle. Ceci justifie de contrôler les apports sodés chez les enfants. L’objectif est donc de décrire les apports souhaitables de sodium et la façon de les atteindre.
L’allaitement maternel est une pratique intime, dont la décision relève de la responsabilité de chaque femme, mais aussi une question de santé publique, à la lumière des bénéfices pour la santé de l’enfant allaité et de sa mère. Dans le respect des convictions de chaque femme, et pour lui permettre de prendre sa décision dans les meilleures conditions possibles, il est de la responsabilité des professionnels de santé de donner une information claire et objective sur la pratique de l’allaitement et ses bénéfices.
La dénutrition protéino-énergétique (DPE) est un état pathologique résultant d’une inadéquation entre les besoins et les apports. Elle entraine une perte tissulaire, est délétère par ses conséquences fonctionnelles et peut entraîner une augmentation de la morbidité, voire de la mortalité liée à une éventuelle pathologie sous-jacente.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié, en avril 2006, de nouveaux standards permettant d’évaluer la croissance de la naissance à l’âge de 5 ans. Ces standards de l’OMS, ont été élaborés pour remplacer les courbes de référence nationales et internationales basées sur l’observation d’enfants pour la plupart non allaités. La question de leur utilisation en France peut se poser.
Souvent d’intensité modérée et d’évolution rapidement et spontanément favorable, la diarrhée aiguë (DA) est néanmoins responsable d’une morbidité importante et d’une mortalité non négligeable. La déshydratation secondaire à une DA est la principale cause de mort considérée comme évitable dans le recrutement des services de réanimation pédiatrique en France. En premier lieu la réhydratation orale puis la réalimentation précoce constituent l’essentiel du traitement de la diarrhée aiguë du nourrisson.
Définitions, recommandations concernant l’âge, l’ordre et les modalités d’introduction des aliments autres que le lait maternel ou infantile.
Après l’âge de 1 an, si l’allaitement n’est pas poursuivi, l’apport lacté indispensable, en particulier pour assurer les apports en calcium, est aujourd’hui réalisé soit par du lait de vache, soit par une préparation lactée spécialement destinée aux enfants en bas âge (1–3 ans), dénommée en France « lait de croissance ». Un certain nombre de professionnels de santé et de parents considèrent que ce choix a peu d’importance.
Le concept de « l’origine précoce de la santé et des maladies de l’adulte » ou « developmentalorigins of health and disease » (DOHaD), ou encore de « fetalprogramming », « developmentalprogramming », « empreinte nutritionnelle » est fréquemment repris sous le terme des « 1000 premiers jours ». Cette période, qui s’étend de la conception au deuxième anniversaire de l’enfant, correspond à une fenêtre majeure de vulnérabilité mais est aussi la cible des organisations internationales pour lutter contre la dénutrition et la précarité maternelle et infantile.
L’alimentation lactée est essentielle pour le nourrisson et l’enfant de moins de 3 ans. Elle est idéalement fournie par le lait maternel ou par des préparations adaptées (préparations pour nourrissons et de suite, « lait de croissance »). La composition du lait de vache non modifié ne convient pas aux besoins nutritionnels de cet âge. Différentes polémiques ont émergé visant à remettre en cause l’importance attribuée aux laitages dans les apports calciques et faisant état de supposés risques pour la santé à long terme. Qu’en est-il ?
Les aliments industriels destinés aux nourrissons (4–12 mois) et enfants en bas âge (1–3 ans) (en dehors des laits infantiles et des céréales), dénommés aussi aliments spécifiques bébés, se distinguent des aliments industriels non spécifiques conçus pour les adultes et des aliments courants par des critères stricts de composition et de sécurité sanitaire définis par la règlementation française et européenne.
Les lipides représentent une source d’énergie importante pour le jeune enfant et jouent un rôle majeur dans le développement et le fonctionnement du tissu nerveux. La FAO, l’OMS et l’ANSES ont révisé récemment leurs recommandations sur les apports conseillés en lipides.
Les phyto-estrogènes sont des polyphénols issus du monde végétal, qui présentent une similitude structurale plus ou moins importante avec l’estradiol.
Depuis 2001 le ministère de la Santé à mis en place un plan de santé publique dénommé programme national nutrition santé (PNNS). L’objectif défini est d’améliorer l’état de santé de la population, en particulier dans les domaines de l’obésité, des maladies cardio-vasculaires et des cancers, par l’amélioration de la consommation alimentaire et la promotion de l’activité physique. 9 objectifs prioritaires et 9 objectifs plus spécifiques visant des groupes à risques ont été définis. La plupart de ces objectifs concernent les enfants.
L’augmentation de la prévalence des manifestations allergiques, leur sévérité et leur persistance dans le temps conduisent naturellement à envisager les possibilités de prévention. La stratégie à employer repose sur plusieurs impératifs : la détection des nourrissons à risque ; son efficacité démontrée ; son acceptabilité ; l’adhésion au concept de prévention d’un risque et une bonne observance du programme de prévention défini ; un bon rapport cout-efficacité.
Chez toute femme en âge et en situation de procréer, il faut assurer un apport alimentaire optimal en folates. En cas de grossesse programmée, il faut assurer une supplémentation médicamenteuse de 400 µg d’acide folique par jour, commencée 8 semaines avant et poursuivie au moins 8 semaines après la conception. Cette posologie doit être portée à 5 mg /j chez les femmes à risque élevé, en particulier chez celles ayant déjà un enfant atteint de DFTN.
La vitamine D, ou calciférol, est une pré-pro-hormone, physiologiquement synthétisée dans l’épiderme à partir de son précurseur, le 7-déhydrocholestérol, sous l’effet des ultra-violets B. Depuis 1992 l’enrichissement systématique des laits destinés aux nourrissons et enfants en bas-âge a entraîné la disparition quasi-totale du rachitisme carentiel en France. Cependant l’importance de maintenir les concentrations de 25(OH)D circulante à un niveau égal ou supérieur à 50 nmol/L pour assurer une minéralisation osseuse satisfaisante reste un problème d’actualité à tout âge.